Conseils pour l'utilisation des recommandations actualisées de l'ESCCAP pour la lutte contre les parasites

En matière de lutte contre les parasites, beaucoup de paramètres sont à prendre en compte : les risques zoonotiques, les traitements préventifs et les tests de dépistage. Heureusement, le Comité Scientifique Européen d'études des Parasites des Animaux de Compagnie (ESCCAP, en anglais) est une organisation à but non lucratif qui propose des recommandations en matière de traitement et de lutte contre les parasites afin de favoriser l'équilibre entre la lutte contre les ectoparasites et celle contre les endoparasites. Formulées par un groupe d'experts, ces recommandations résument les différentes situations épidémiologiques en Europe. Par ailleurs, l'ESCCAP regroupe des organisations nationales qui fournissent des conseils et des documents plus adaptés à l'échelon régional.

La quantité d'informations disponibles peut parfois sembler trop volumineuse. Voici donc quelques conseils pour vous aider à exploiter au mieux les recommandations et les conseils relatifs aux programmes de lutte contre les parasites.

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Sélectionnez une recommandation et utilisez les documents du pays concerné

La plupart des recommandations portent sur un sujet précis, notamment la lutte contre les vers, les ectoparasites ou les maladies à transmission vectorielle. Par exemple, la recommandation 4 concerne les différentes méthodes de dépistage. Si vous vous référez à des recommandations spécifiques pour déterminer les examens à effectuer dans le cadre des visites de routine, vous trouverez dans la recommandation relative au dépistage les différentes options disponibles.

Compte tenu du volume d'informations disponibles dans les recommandations, une série de recommandations modulaires plus petites et de fiches pratiques consacrées à des parasites spécifiques sont également disponibles. Par exemple, si vous recherchez des informations sur les facteurs de risque pour Toxocara, sur les traitements préventifs et sur les bénéfices d'un dépistage régulier, vous trouverez une fiche d'information sur le sujet. Grâce au guide modulaire, vous trouverez en un éclair les cycles de vie des parasites à transmission vectorielle, présentés dans un format parfaitement clair. Les informations et les conseils en matière de parasites sont généralement propres à chaque pays. Le site Web de l'ESCCAP propose une liste des sites Web de chaque association nationale, ainsi qu'une multitude de fiches et d'informations spécifiques à chaque pays.

Une approche adaptée à vos clients vétérinaires et à votre région

Au lieu d'aborder la lutte contre les parasites comme un tout, les recommandations et les documents nationaux fournissent des informations adaptées à chaque situation. Les recommandations sont extrêmement utiles pour obtenir des informations en matière de lutte contre les parasites concernant :

  • La répartition des espèces de parasites. Les recommandations incluent des cartes pour un grand nombre de parasites. La répartition des parasites est en constante évolution et ces cartes indiquent les parasites endémiques de certaines régions en fonction des données les plus récentes en matière de prévalence et de nombre de cas recensés.
  • Les facteurs de risque géographiques. Les recommandations sont assorties de tableaux détaillant les facteurs de risque géographiques liés à la présence de parasites en fonction de la saison ou de l'habitat. Parmi les exemples figurent les tiques, dont la présence dépend de la température, et les puces, pour lesquelles la température et l'humidité influencent fortement le risque de contact avec des animaux de compagnie et leur présence tout au long de l'année. Par exemple, l'utilisation du chauffage central dans les maisons au Royaume-Uni, associée à des températures plus douces, fait que les puces représentent un risque tout au long de l'année pour l'ensemble des chats et des chiens, alors que ce n'est pas le cas dans d'autres pays d'Europe.
  • Les facteurs liés à l'animal et à son mode de vie. Les tableaux et diagrammes de la recommandation sur les vers soulignent l'incidence de l'âge, du mode de vie et du contact avec des groupes à haut risque au moment de décider du traitement et de la fréquence des dépistages pour ces parasites.

Utilisez les recommandations ESCCAP comme outils pédagogiques

Les cycles de vie des parasites et les exigences en matière de lutte contre ces derniers sont parfois difficiles à expliquer aux propriétaires d'animaux de compagnie qui n'ont pas de formation médicale ou vétérinaire. Les cartes ESCCAP permettent de montrer visuellement aux clients les parasites présents dans leur région et les mesures de contrôle éventuellement nécessaires. Les recommandations illustrées sur les cycles de vie sont disponibles en téléchargement afin d'expliquer comment les parasites se transmettent. Elles peuvent également servir à faire comprendre que tous les stades de développement des parasites peuvent ne pas être visibles et que des examens de contrôle sont nécessaires pour détecter leur présence. Les fiches pratiques élaborées à partir de recommandations, comme celle publiée par ESCCAP UK & Ireland sur les bénéfices des examens de contrôle, se révèlent particulièrement utiles pour expliquer ces concepts aux clients.

Restez à jour en matière de parasites

La répartition des parasites et les données de prévalence sont en constante évolution. Les recommandations de l'ESCCAP sont des documents évolutifs constamment révisés et mis à jour. Assurez-vous donc de disposer de la version la plus récente des recommandations, en consultant les mises à jour de l'ESCCAP ou de votre association nationale.

N'oubliez pas de tester et de poser des questions

Les recommandations de l'ESCCAP sont essentielles pour fournir les meilleurs soins aux animaux européens et les meilleurs conseils à leurs propriétaires. Bien souvent, la lutte contre les parasites est axée sur la question du traitement systématique ou non des parasites et de sa fréquence. Le dépistage joue également un rôle capital dans la lutte contre les parasites et, sans lui, une grande partie des données utilisées pour formuler les recommandations n'existeraient pas. Que le dépistage des parasites ou des maladies à transmission vectorielle soit effectué en même temps que le traitement habituel ou comme méthode de substitution, il facilite le suivi de la répartition des parasites et de l'efficacité du traitement, des informations précieuses tant pour les vétérinaires que pour les propriétaires d'animaux de compagnie.

Les recommandations et les fiches pratiques regorgent d'informations pour aider les vétérinaires à comprendre la valeur inhérente au dépistage périodique des parasites chez les animaux de compagnie. La lutte contre les parasites peut toutefois s'avérer complexe. En cas de questions, n'hésitez pas à contacter l'ESCCAP.

Ian Wright
BVMS, BSc, MSc, MRCVS

Ian Wright est chirurgien vétérinaire et copropriétaire du Mount Veterinary Practice à Fleetwood, au Royaume-Uni. Il est titulaire d’un master en parasitologie vétérinaire et préside l’European Scientific Counsel of Companion Animal Parasites (ESCCAP). Le Dr Wright a publié plus de 125 articles et travaux soumis à comité de lecture et est membre du comité de rédaction de la revue Companion Animal. Il poursuit ses recherches cliniques, notamment sur les nématodes intestinaux et les tiques. Les avis exprimés dans ce texte sont ceux des auteurs uniquement et ne reflètent pas nécessairement les avis de The Vetiverse ou d’IDEXX.